Les principaux polluants de l’air intérieur
Quels sont les polluants de l’air intérieur les plus courants ?
Selon l’EPA (Environmental Protection Agency- Agence de protection de l’environnement américaine), il existe 13 sources communes de polluants de l’air intérieur. Elles se classent en 4 catégories : composés organiques volatils (COV), polluants biologiques, sous-produits de combustion et polluants hérités. Malheureusement, notre air intérieur plus pollué qu’à l’extérieur a des conséquences parfois graves sur la santé.
En effet, ces polluants peuvent affecter la santé et le confort des occupants d’un bâtiment. Certains effets sur la santé se manifestent peu de temps après une exposition unique, d’autres après un contact plus long et récurrent. D’autres, encore, ne surviennent que des années plus tard après une exposition prolongée. Alors, quelles sont les causes de la pollution intérieure ?
Voici les polluants de l’air intérieur de la maison les plus courants :
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1. L’amiante

Amiante sur un mur
D’abord, on a longtemps utilisé l’amiante dans les matériaux de construction. Cela inclut l’isolation, les bardeaux de toiture, la peinture murale, etc. Elle servait aussi de retardateur de feu. On la trouvait également dans les produits de friction des voitures. Les raisons du succès de cette fibre minérale sont multiples. Naturellement présente dans la roche et le sol, elle est très solide et résiste parfaitement à la chaleur.
⚠️ Quels risques ?
Mais le problème est qu’il s’agit d’un des polluants de l’air intérieur les plus dangereux pour la santé. En effet, l’exposition à l’amiante augmente fortement le risque de développer une maladie pulmonaire, un mésothéliome (tumeur maligne) ou une asbestose (lésions pulmonaires).
En raison de leurs effets sur la santé, l’importation, la fabrication et la distribution de matériaux contenant de l’amiante sont désormais interdites.
2. Les polluants de l’air intérieur biologiques

Orange moisie
Ensuite, nous avons les polluants biologiques. Ce sont des contaminants que produisent des organismes vivants. Ils sont de deux types :
- Agents infectieux : bactéries, virus, moisissures (spores), toxines, etc.
- Allergènes : squames et salive d’animaux, poussière, acariens, pollens, plantes, etc.
Dans les bâtiments, ces polluants biologiques se trouvent généralement à proximité d’un excès de nourriture ou d’humidité. Par exemple, dans une cuisine ou une salle de bain mal ventilée. Mais aussi dans un humidificateur ou un climatiseur mal entretenu. En effet, l’humidité excessive constitue un terrain propice à la prolifération des moisissures et des bactéries.
Limitez donc les risques de développement de moisissure grâce à un climatiseur doté d’une fonction de déshumidification.
⚠️ Quels risques ?
Les conséquences sur la santé vont des simples gênes respiratoires au développement de maladies chroniques et de cancers.
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3. Le formaldéhyde
Ensuite, le formaldéhyde (CH2O) se cache dans de nombreux matériaux de construction et produits ménagers. En effet, on l’utilise couramment dans les résines des produits en bois, les matériaux d’isolation, les colles, les peintures, les conservateurs cosmétiques ou encore les pesticides.
Ce composé chimique qui est également un sous-produit de combustion, ce qui signifie que des appareils à combustion peuvent en émettre.
⚠️ Quels risques ?
Une exposition à court terme au formaldéhyde peut provoquer une irritation de la peau, des yeux, du nez et de la gorge. Une exposition élevée et à plus long terme peut même engendrer un cancer.
4. Le monoxyde de carbone
Troisièmement, le monoxyde de carbone (CO) est un autre polluant intérieur dont vous devez vous méfier. Ce gaz inodore est libéré lors de la combustion de combustibles fossiles.
Les véhicules sont les plus grands émetteurs de CO à l’extérieur, mais les particules entrent aisément dans les bâtiments. A l’intérieur, les lampes à kérosène et le chauffage au gaz sont les principales sources de CO. De plus, le CO est une énorme menace dans les intérieurs fermés et mal ventilés, où la concentration augmente en flèche.
Le monoxyde de carbone peut être extrêmement dangereux pour la santé s’il est inhalé en grandes quantités. Pourquoi ? Parce qu’il entrave le transport de l’oxygène dans le sang. Autrement dit, il réduit la quantité d’oxygène que le corps transporte dans la circulation sanguine jusqu’aux organes vitaux.
⚠️ Quels risques ?
Concrètement, l’empoisonnement au monoxyde de carbone provoque alors des étourdissements, une perte de conscience, voire la mort.
5. Le plomb
Puis, le plomb (Pb) est un des principaux polluants de l’air intérieur. Ses émissions proviennent d’une variété de sources. La plus courante est le traitement des métaux et la combustion de carburant au plomb. En général, ce polluant entre à l’intérieur lors des aérations pendant les pics de pollution. Mais il peut aussi s’imiscer via les matériaux de construction en métal.
⚠️ Quels risques ?
Une fois inhalé, le plomb peut s’accumuler dans tout le corps et ainsi provoquer de nombreux effets néfastes. Comme la plupart des métaux lourds. Chez les adultes, des niveaux élevés de plomb peuvent causer des problèmes de santé au niveau des systèmes nerveux, cardiovasculaire et reproducteur. Chez les enfants, il peut entraîner des problèmes d’apprentissage ou de comportement.
6. Polluants de l’air intérieur : les matières particulaires

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La matière particulaire est un autre polluant intérieur de la maison. Cette pollution particulaire est un mélange de particules solides dans l’air. Certaines sont suffisamment grosses pour qu’on les voie à l’oeil nu (poussière, saleté, sable, pollen et fumée). Alors que d’autres sont si petites qu’il faut un microscope pour les voir.
Par ailleurs, ces matières particulaires peuvent être émises directement par une source, comme un chantier de construction ou une plage. Mais elles résultent souvent d’une réaction chimique complexe entre plusieurs polluants – notamment émis par la combustion de carburants.
Pour déterminer le niveau d’exposition à ce polluant, consultez l’indice de qualité de l’air (IQA). C’est un bon indicateur des niveaux de pollution dans l’air. Allez sur ce site pour voir l’IQA de votre région.
⚠️ Quels risques ?
Une exposition prolongée aux particules peut entraîner divers problèmes de santé. Par exemple : crises cardiaques, battements de cœur irréguliers, aggravation de l’asthme, augmentation des symptômes respiratoires, etc. Ainsi, les personnes souffrant déjà de maladies respiratoires, comme l’asthme, risquent davantage de subir ces effets néfastes.
7. Le dioxyde d’azote
Le dioxyde d’azote (NO2) fait partie de la famille très réactive des gaz d’oxyde d’azote. Il découle lui aussi de la combustion de carburant, souvent par les voitures, les camions et les centrales électriques. Lorsqu’il se combine à des niveaux élevés avec l’humidité dans l’atmosphère, il peut former des pluies acides.
⚠️ Quels risques ?
Le NO2 est extrêmement dangereux pour les personnes souffrant de maladies respiratoires préexistantes, notamment d’asthme. En effet, il peut provoquer une toux, une respiration sifflante et des difficultés à respirer. Une exposition prolongée augmente aussi la sensibilité aux infections respiratoires.
8. Les pesticides

Insecticide en aérosol
Comme leur nom l’indique, les pesticides servent à lutter contre les insectes, les parasites, les microbes, les termites et les rongeurs. Par conséquent, ils sont donc intrinsèquement toxiques. Les pesticides sont des produits ménagers courants tels que les insecticides et les désinfectants.
⚠️ Quels risques ?
L’exposition aux pesticides peut avoir divers effets à court et à long termes. Notamment une irritation de la peau, des yeux, du nez et de la gorge, un risque accru de cancer et des dommages au système nerveux central.
9. Le radon
Ensuite, le radon (Rn) est un gaz radioactif d’origine naturelle. Il n’a ni goût, ni couleur, ni odeur, ce qui le rend très difficile à détecter sans un test spécifique du radon. Présent à l’état de traces dans la nature, il ne constitue généralement pas un problème de santé majeur à l’extérieur. Cependant, la plupart des expositions au radon se produisent à l’intérieur. En effet, il pénètre dans les bâtiments par les fissures et les trous de l’enveloppe, puis se retrouve piégé dedans.
Alors comment mesurer le taux de polluant dans son intérieur ? Un test permet d’identifier les niveaux de radon dans un bâtiment. Si les niveaux sont élevés, il est possible de les corriger en améliorant la ventilation ou le taux de renouvellement de l’air.
⚠️ Quels risques ?
Une exposition au radon à long terme augmente le risque de développer un cancer du poumon. Ce gaz radioactif est d’ailleurs la deuxième cause de cancer du poumon en France – derrière le tabac et l’amiante.
10. La fumée secondaire ou fumée de tabac ambiante

Fumée de tabac ambiante
La fumée secondaire s’appelle également fumée de tabac ambiante (FTA). C’est un mélange de la fumée dégagée par la combustion de produits du tabac, tels que les cigarettes et les cigares. Vous avez sûrement déjà entendu parler de « tabagisme passif » : cette expression désigne justement l’exposition à la fumée secondaire.
⚠️ Quels risques ?
Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS classe la fumée de tabac ambiante comme un agent cancérogène du groupe 1. En effet, sur les 4000 substances chimiques des cigarettes, 70 causent, provoquent ou favorisent le cancer du poumon. De plus, la fumée secondaire peut provoquer des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des cancers du poumon, des crises d’asthme et d’autres affections pulmonaires.
11. Les composés organiques volatils (COV) : principaux polluants de l’air intérieur

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Les composés organiques volatils (COV) sont des gaz qu’émettent certains solides ou liquides. Ils peuvent provenir de nombreux produits ménagers courants, comme les peintures, produits de préservation du bois, aérosols, nettoyants et désinfectants, produits antimites, désodorisants, etc. Mais aussi les carburants stockés, les vêtements nettoyés à sec et les pesticides.
Pour assainir votre air, choisissez alors un purificateur d’air qui inclut un filtre au charbon actif. Ce filtre est idéal pour capturer les composés organiques volatils !
⚠️ Quels risques ?
Les COV comprennent une large variété de produits chimiques susceptibles d’avoir des effets néfastes sur la santé. Cela à court et à long terme. Ces dommages peuvent inclure une irritation des yeux, du nez et de la gorge, des maux de tête et des dommages au foie, aux reins et au système nerveux central.
12. La fumée de bois et charbon

Poêle à bois
Enfin, la fumée est un mélange complexe de gaz et de matières particulaires – les fines particules microscopiques dont nous avons parlé plus haut. Ce sont des polluants de l’air intérieur que vous produisez peut-être sans vous en rendre compte. Cette fumée résulte en effet de la combustion de combustibles solides, tels que le bois ou le charbon de bois, et d’autres matières organiques.
Vous y avez potentiellement recours pour cuisiner ou chauffer votre maison. Nous pensons entre autres aux poêles au bois ou au charbon, mais aussi aux cheminées anciennes.
Eh bien, figurez-vous que cela peut contribuer à une mauvaise qualité de l’air intérieur. Bien que minoritaires, certains ménages utilisent encore ces méthodes de cuisson et chauffage. Même s’ils présentent un intérêt pour se chauffer et cuisiner, ces dispositifs peuvent dégager une fumée nocive s’ils ne sont pas correctement ventilés. Remplacer des vieux poêles à bois par une technologie plus récente et plus propre peut alors contribuer à réduire les risques pour la santé.
⚠️ Quels risques ?
Combinées à une mauvaise ventilation, la fumée et les émanations peuvent entraîner d’importants problèmes de santé. Notamment au niveau respiratoire et pulmonaire.
🏠 Polluants de l’air intérieur : votre maison est-elle sûre ?
Maintenant, la grande question est : votre air intérieur est-il pollué ? Voici quelques-uns des signes pouvant révéler un potentiel danger pour la qualité de votre air intérieur :

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- Odeurs anormales et persistantes.
- Sensation d’air vicié ou étouffant.
- Air stagnant, avec manque évident de mouvement ou de brassage.
- Chauffage central ou climatisation encrassés ou en panne.
- Conduits de fumée ou cheminées endommagés.
- Taux d’humidité relative trop élevé. Dans une habitation, on recommande une hygrométrie de 40 à 60 %. En cas d’humidité excessive, commencez par enlever l’eau stagnante, les matériaux endommagés par l’eau et les surfaces humides. Ces éléments constituent un terrain de reproduction pour les moisissures, les bactéries et les insectes.
- Moisissures et mildiou.
- Problèmes de santé après des travaux, un déménagement, une rénovation, l’achat de nouveaux meubles ou l’utilisation de produits spécifiques (ménagers, loisirs créatifs, hygiène…).
- Meilleur état de santé à l’extérieur de la maison qu’à l’intérieur.
✅ Conseils pour conclure

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Si vous repérez certains de ces signes chez vous, agissez sans tarder pour assainir votre air intérieur. Cela limitera les risques de développer de graves problèmes de santé. Et de manière générale, évitez tout ce qui pollue l’air intérieur. Par exemple :
- Limitez les produits qui pourraient aggraver la pollution intérieure. Nous pensons notamment aux solvants, aux produits de nettoyage ou aux pesticides.
- Suivez les instructions du fabricant pour l’utilisation, le stockage et l’élimination de produits polluants.
- Aérez longuement après l’installation de nouveaux meubles, tapis ou draperies pouvant dégager des produits chimiques.
- Ne fumez pas dans votre maison.
- Evitez d’utiliser des aérosols, parfums d’intérieur et autres substances très volatiles et potentiellement toxiques.
Enfin, n’hésitez pas à installer un purificateur d’air dans diverses pièces de votre logement. Cet appareil contribuera à éliminer les polluants et à assainir votre air intérieur.